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Dépakine : une maman mosellane « soulagée » par la mise en examen de l’Agence du médicament

France Bleu Lorraine, le 10 novembre 2020

Les familles de victimes de la Dépakine, ce médicament antiépileptique responsable de nombreuses malformations sur les fœtus, saluent la mise en examen de l’Agence du médicament dans ce dossier. Mais le combat est encore long. En Moselle, à ce jour, 113 familles victimes ont été recensées.

Une bataille de plus, remportée par les victimes de la Dépakine, ce médicament antiépileptique qui provoque de graves malformations du fœtus quand il est pris par des femmes enceintes. On a appris lundi soir la mise en examen de l’ANSM, l’Agence nationale de santé du médicament dans ce dossier, pour « blessures et homicides involontaires par imprudence« 

Les laboratoires Sanofi, fabricants de la Dépakine, ont déjà été mis en examen dans cette affaire, en février pour « tromperie aggravée et blessures involontaires« , et en août dernier pour « homicides involontaires« . Autre bataille remportée, la condamnation de l’Etat, en juillet dernier, à verser des indemnités à trois familles. Mais le combat est encore long pour les victimes. 

Un procès dans deux ou trois ans ?

Marylène Carlucci habite Fameck, elle est la déléguée en Lorraine de l’Apesac, l’Association d’Aide aux Parents d’Enfants souffrant du Syndrome de l’Anti-Convulsivant. Sa fille Romane a aujourd’hui 16 ans et est atteinte de retards psycho-moteurs. La maman a accueilli avec joie cette nouvelle, mais ce n’est qu’une étape dans un véritable parcours du combattant. « Maintenant, il est urgent que la responsabilité de chacun soit établie. On a peur pour l’avenir de nos enfants : qui va s’occuper d’eux quand nous ne serons plus là ?« 

« On va droit vers un procès énorme – Marylène Carlucci »

Car les familles se battent pour être indemnisées à la hauteur du préjudice subi par les « enfants Dépakine ». « Les indemnités proposées par l’Oniam [Office national d’indemnisation des accidents médicaux, ndlr] sont dérisoires« , témoigne Marylène Carlucci.

Selon l’Apesac, il y a actuellement plus de 7.000 victimes en France, mais aussi 1.500 avortements, et 164 décès causés par la Dépakine. De nouveaux cas se déclarent régulièrement, mais aussi de nouveaux troubles, très difficiles à vivre et à gérer pour les familles, surtout que chaque enfant développe des symptômes différents.

  • Beaucoup de familles n’ont pas encore fait le lien entre les troubles de leurs enfants et la prise de Dépakine pendant la grossesse. Si c’est votre cas, vous pouvez contacter l’Apesac au 01.76.54.01.34.

Source France Bleu Lorraine, par Julie Seniura

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