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Pris pendant la grossesse, le Topiramate, un médicament antiépileptique, augmente le risque d’autisme chez l’enfant, alerte l’ANSM

FranceInfo

Le risque de troubles autistiques chez l’enfant est multiplié par plus de deux et demi lorsque le Topiramate est consommé pendant la grossesse. Ce médicament, utilisé pour traiter l’épilepsie, multiplie également par plus de trois le risque de déficience intellectuelle, selon une étude.

Le Topiramate, utilisé pour traiter l’épilepsie ou la migraine, provoque des troubles neuro-développementaux chez l’enfant exposé au médicament pendant la grossesse. C’est ce que révèle une étude récente menée dans plusieurs pays scandinaves. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte ce mercredi 29 juin sur son usage.

Pris au moment de la grossesse, le Topiramate multiplie par plus de deux et demi (2,77) le risque de troubles autistiques chez l’enfant et par quasiment trois et demi (3,47) le risque de déficience intellectuelle.

L’ANSM demande donc aux médecins de ne pas prescrire de Topiramate à des femmes enceintes atteintes d’épilepsie ou souffrant de migraine, mais également aux femmes qui ont un projet de grossesse, car il y a aussi un impact sur la contraception.

Un risque déjà élevé de malformations

Le Topiramate « peut diminuer l’efficacité des pilules œstroprogestatif », explique le docteur Philippe Vella, directeur médical à l’ANSM. « Le médecin peut maintenir la pilule, mais il faudra sans doute avoir recours à une autre méthode contraceptive en plus, par exemple une méthode barrière. »

L’agence de sécurité du médicament précise également que les patientes épileptiques ne doivent pas arrêter brutalement le Topiramate car cela risquerait de provoquer plus de crises.

Cet anti épileptique est déjà connu pour provoquer des malformations chez l’enfant. Le Topiramate expose, en cas de grossesse, à un risque élevé de malformations majeures (multiplié par trois), dont des fentes des lèvres et du palais (fentes labiales et palatines), des atteintes des organes génitaux (hypospadias) et une diminution de la taille de la tête et du cerveau (microcéphalies), précise l’ANSM. Il présente également un risque augmenté de petit poids à la naissance du nouveau-né.

Source : Franceinfo

 

 

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