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Scandale de la Dépakine : la responsabilité de l’Etat reconnue par la justice

Le Parisien : 02 Juillet 2020

Cet antiépileptique a été prescrit à des milliers de femmes enceintes dans les années 2000, alors qu’on connaissait les dangers pour leur bébé à naître.

Déficience intellectuelle, troubles du développement, de la sphère ORL, anxiété… La Dépakine, un médicament antiépileptique, a été prescrite à des milliers de femmes enceintes dans les années 2000, alors qu’on en savait les dangers pour leur bébé à naître.
Quelle est la part de responsabilité de l’Etat dans ce scandale des « enfants Dépakine »? Il est coupable, vient de dire la justice administrative, qui se prononçait mercredi pour la première sur les requêtes déposées par trois familles dont les enfants sont lourdement handicapés après avoir été exposés in utero à cet antiépileptique.
L’Etat français est ainsi condamné dans cette affaire à indemniser ces familles. Le tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a encore estimé que les responsabilités étaient également partagées, dans une moindre mesure, par le laboratoire Sanofi et des médecins prescripteurs.
En début d’année, c’est le laboratoire Sanofi qui avait été mis en examen pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires », dans cette affaire, à l’issue d’une enquête ouverte en 2016. Il commercialisait le médicament contesté.
« 80 % des victimes » exclues
Fin août 2016, le ministère de la Santé a reconnu que plus de 14 000 femmes enceintes avaient été « exposées » entre 2007 et 2014, lors de la présentation d’une étude conduite par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Pour Marine Martin, présidente et fondatrice de l’Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant), qui représente 7500 victimes, ce procès à Montreuil est « l’aboutissement de plusieurs années de travail ». Elle déplore toutefois le « curseur fixé à (l’année) 2004, qui exclut 80 % des victimes, alors même que les dangers avaient été documentés avant cette date ». 
Source : Le Parisien  

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