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Dépakine : « Une victoire face au mépris de Sanofi » réagit la présidente de l’Apesac, basée à Pollestres

France Bleu Roussillon, le 03 Août 2020

Le laboratoire français Sanofi a été mis en examen ce lundi pour « homicides involontaires » dans l’affaire de la Dépakine. « Une victoire face au mépris de Sanofi » réagit la présidente de l’Apesac, Marine Martin, basée à Pollestres.

Nouveau rebondissement dans le scandale de la Dépakine, cet anti-épiléptique. Après sa mise en examen pour « tromperie aggravée » et « blessures involontaires » en février dernier, le géant français du médicament Sanofi est aussi mis en examen ce lundi pour « homicides involontaires ».

« Une victoire face au mépris de Sanofi » pour Marine Martin, présidente de l’Apesac, l’association de victimes de la dépakine dont la présidente habite Pollestres, elle-même maman de deux enfants handicapés. « J’ai demandé à plusieurs reprises de les rencontrer, en tant que maman ou dans le cadre de l’association, et à chaque fois ils m’ont répondu : ‘débrouillez vous avec l’État !’ « 

Une « petite victoire »

« On sait de toute façon que ça va être long », lâche pour sa part Michel Fonda, un habitant de Saint-Estève, dont le fils, décédé au début de l’été, a été gravement handicapé. « Notre fils a fait 26 ans à l’hôpital de Thuir, c’était très difficile pour lui et nous avons fait énormément de sacrifices. Cela ne fera pas revenir notre enfant, mais il faut que pour d’autres familles, la situation s’améliore et qu’elles soient prises en charge. » 

« On est soulagé, explique de son côté Marie Pivot, une autre mère de famille, basée à Saint-Cyprien. Depuis le temps… cela nous bouffe de l’énergie, réunir tous les éléments pour constituer le dossier et voir que ça avance très lentement. Alors on se satisfait de ce genre de ‘petites victoires’« .

« Avant de sauver le monde avec leur vaccin, ils (Sanofi) feraient mieux d’indemniser les familles » ─ Marine Martin 

« Si l’on compare avec le scandale du Médiator, le laboratoire Servier a tout de suite payer alors que là, Sanofi refuse et nous méprise, ajoute Marine Martin. En revanche, ils ne cessent de communique sur le fait qu’ils sont sur la voie d’un vaccin pour la Covid-19, mais avant de sauver le monde avec leur vaccin, ils feraient mieux d’indemniser les familles pour les enfants qu’ils ont tué. »

107 dossiers dans les PO

Dans les Pyrénées-Orientale, 107 dossiers de victimes ont été recensés par l’Apesac. Une trentaine de famille ont engagées des procédures en justice (de manière individuelle ou collective). 

Selon l’avocat de l’association, la prochaine étape de la procédure devrait conduire à la mise en examen de l’agence du médicament (l’ANSM) pour blessures et homicides involontaires.

Par , Source : France Bleu Roussillon

 

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