Dans la presse en 2019

Marine Martin parmi les douze femmes "résistantes"

L'indépendant 

Marine Martin parmi les douze femmes « résistantes » d'un livre de témoignages

 

Médiator, Lévothirox, Cytotec, Dépakine… Ces noms de médicaments sont désormais associés à des scandales. A chaque fois ce sont des femmes qui sont montées au front pour se battre contre des laboratoires pharmaceutiques.

 

Florence Méréo, journaliste à Aujourd’hui en France, en charge des questions de santé, dresse dans ce livre le portrait de douze de ces « Résistantes ». Car comme elle le fait remarquer dans l’introduction, « les grandes crises sanitaires de ces dernières décennies ont un point commun : ce sont les femmes qui en ont payé le plus lourd tribut. » Ces lanceuses d’alertes elle les a rencontrées chez elles, aux quatre coins de la France, recueillant leur témoignage et confidences sur ces combats qui ont changé leur vie. 
Parmi ces douze, on trouve Marine Martin. Madame Dépakine, comme on la surnomme désormais. Cette habitante de Pollestres dans les Pyrénées-Orientales a été victime de la molécule qu’elle prenait pour prévenir son épilepsie. Elle et surtout ses deux enfants qui ont subi de graves malformations durant la grossesse. Elle a donc créé une association et s’est battue contre le laboratoire Sanofi.

« Huit années à ferrailler. C’est long, » souligne la journaliste.  Mais cela l’a changée. Profondément. « J’ai 47 ans, je suis épileptique et après avoir fait un tel ramdam avec la Dépakine, je suis inemployable. De toute façon, je ne pense pas que je supporterai aujourd’hui la hiérarchie. Après avoir affronté deux ministres de la Santé, je m’imagine mal dire amen à un patron ! » Malgré son investissement de tous les instants, elle tente de garder un peu de temps pour son marin et ses deux enfants devenus adultes. Mais elle sait qu’elle peut compter sur le soutien de son fils Nathan : « La Dépakine, c’est ton boulot non ? »

Avec Aurélie, Chantal, Laurence, Marielle et les autres, Marine Martin témoigne et encourage toutes les victimes. Dans ce livre elles se livrent et donnent des conseils. Pour la Catalane qui est devenue une pro de la prise de parole et des interviews, il est essentiel « de ne jamais donner d’explication compliquée. Peu importe où l’on essaie de vous emmener, placez coûte que coûte les deux, maximum trois points essentiels que vous voulez faire passer. »

Source : L'indépendant