Courrier de l'Ouest
L’orchestre angevin reversera la totalité de la recette de son concert du 8 juin au centre Jean-Carmet à APESAC, association qui regroupe des victimes de la Dépakine.
Mercredi, les musiciens de l’orchestre Scènefonia s’envoleront pour Barcelone. La formation angevine est invitée à jouer dans le grand auditorium du conservatoire de Barcelone samedi avec la formation catalane Orquestra ars Medica. « C’est un orchestre à cordes plus classique que le nôtre
», explique le chef Jean-Jo Roux. Sur scène, ils seront plus de quatre-vingts musiciens.
Huit jours plus tard, les musiciens espagnols viendront jouer en Anjou un programme propre et deux compositions avec Scènefonia : la musique de « La Folie des grandeurs », écrite par Polnareff et une sardane catalane du début du XXe siècle.
« Un médicament dangereux pour le fœtus »
Jean-Philippe Bouvet est altiste dans l’orchestre Scènefonia. C’est aussi le père d’une jeune adolescente de 13 ans handicapée psychomoteur : « Ma femme prenait de la Dépakine au moment de la grossesse. C’est un bon médicament pour les épileptiques mais il est dangereux pour le fœtus
» explique le délégué de l’APESAC. Cette association nationale regroupe les victimes du médicament. La recette du concert du 8 juin lui sera reversée pour financer ses actions et l’emploi d’une salariée.
Le handicap de la fille de Jean-Philippe Bouvet a été détecté à six mois : « Mais on a attendu huit ans pour faire le lien avec le médicament. Nous avions un fort sentiment de culpabilité avec ma femme. Il s’est transformé en haine contre le laboratoire Sanofi
». Il lui en veut d’autant plus qu’« un fonds d’indemnisation des victimes a été voté à l’unanimité par Assemblée nationale mais Sanofi refuse de l’abonder
».
L’APESAC demande l’interdiction du médicament et une évaluation générale des médicaments de la même gamme. Dans le Maine-et-Loire, 85 victimes sont connues de l’association quand elle en répertorie 6500 en France.
Concert au profit de l’APESAC à 20 h 30 le samedi 8 juin au centre Jean-Carmet de Mûrs-Érigné. 10 €. Résa. 02 41 57 81 85 ou 06 30 41 18 13.
Source : Courrier de l'Ouest