Le Lanceur
Direction Montpellier le 29 novembre, pour une nouvelle rencontre Le Lanceur. L’Hybride Café accueille la lanceuse d’alerte Marine Martin, qui s’est battue pour une plus grande information sur les risques encourus par la prise d’un antiépileptique, la Dépakine, pendant la grossesse.
C’est à Montpellier que se tient la prochaine rencontre du Lanceur pour inventer un nouveau média, en présence de la lanceuse d’alerte Marine Martin. Depuis 2010, la présidente de l’association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) se bat pour les familles qui, comme la sienne, n’ont pas eu connaissance du danger de la Dépakine pendant la grossesse, avec pour conséquence des malformations physiques majeures et des troubles neurodéveloppementaux pour les enfants. Selon une étude récente de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), l’antiépileptique prescrit pendant des années à des femmes enceintes aurait provoqué des troubles du développement chez 16 600 à 30 400 enfants. Les malformations physiques toucheraient quant à elles entre 2 150 et 4 100 enfants. Des chiffres contestés par le laboratoire.
Un combat contre la multinationale Sanofi
En 2012, Marine Martin est la première à porter plainte contre Sanofi et les trois médecins qui lui ont prescrit la Dépakine pendant ses deux grossesses. Depuis, plusieurs de ses revendications ont obtenu gain de cause. En 2014, la loi européenne a changé, elle n’autorise depuis la prescription de Dépakine pendant la grossesse qu’en dernière intention, à des patientes dûment informées des 40 % de risques que l’enfant présente des retards de développement, malformations et troubles neurologiques. En 2016, un fonds d’indemnisation a été créé pour les victimes de la Dépakine, permettant ainsi à l’État de verser de l’argent aux familles avant de se retourner lui-même contre Sanofi. Dernière victoire en date : l’instauration d’un logo sur les boîtes de médicaments comportant des risques pendant la grossesse pour alerter les femmes des potentiels dangers encourus. Plusieurs batailles remportées, donc, mais aussi de nouveaux défis autour de l’alerte.
Sur le modèle de nos précédents événements, à Brest, Paris, Lyon ou encore Chambéry, cette rencontre avec Marine Martin permettra d’instaurer un dialogue sur la relation entre les journalistes et les lanceurs d’alerte, avant d’ouvrir la discussion avec le public sur les attentes d’un média dédié à l’alerte.
Conférence Le Lanceur – Jeudi 29 novembre de 18h30 à 20h30 à l’Hybride Café, 12 boulevard du Jeu-de-Paume, à Montpellier
Événement gratuit et ouvert à tous. Pensez à vous inscrire – par courriel àCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Lire aussi : “En tant que citoyenne, je ne pouvais pas me taire”
Source : Le lanceur