presse tablette

Dans la presse en 2017

Une Cosnoise, sous Dépakine® pendant ses grossesses, alerte : "ce médicament a modifié les gênes de notre fils"

Le Journal du Centre 

Katerine Chauvet, épileptique, a pris de la Dépakine® pendant ses grossesses. Les conséquences sont lourdes surtout pour son plus jeune fils de 8 ans. Cette famille de Cosne apporte son témoignage.

Grâce à un reportage télévisé, diffusé voilà deux ans, une famille de Cosne-sur-Loire s’est rendu compte qu’elle n’était pas seule. Invitée au JT de TF1, Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (Apesac) dénonce le scandale lié à la prise de l’anti-épileptique Dépakine ® pendant la grossesse. Malformations, troubles du développement, autisme… Cette mère de deux enfants handicapés accuse : « Les risques sur le fœtus étaient connus depuis des années par le laboratoire Sanofi ! ».
Il a marché tard, il n’est toujours pas propre, il a du mal à se concentrer, il fait souvent des colères…« Quand on a entendu le mot Dépakine ® à la télé, ça a tout de suite fait tilt. Cela pouvait expliquer tous les problèmes de notre fils. Il a marché tard, il n’est toujours pas propre, il a du mal à se concentrer, il fait souvent des colères… », confie, le papa, Frédéric Rémy.Sa compagne Katerine Chauvet acquiesce : « Je prends ce médicament depuis l’âge de 15 ans. Impossible pour moi d’avoir un autre traitement. Même un générique. Lors de ma première grossesse, je l’ai pris, disons, en pointillés. Donc mon fils aîné Kevin, 22 ans, n’a pas eu de séquelles. Mon second fils, Kylian, 17 ans, un peu plus. Mais cela ne l’empêche pas de suivre une scolarité normale (il est en apprentissage pour devenir bûcheron). C’est surtout notre petit, Kalon, qui a été atteint d’une embryofoetopathie… ». 

Le diagnostic a été confirmé cet été par un généticien


Depuis deux ans, la famille cosnoise vit un vrai cauchemar pour faire reconnaître la maladie. Grâce à l’association Apesac, leur dossier avance. Le couple a pris contact avec Maître Ouddin, du barreau de Paris. Un dossier va être déposé à la MDPH. Kalon devrait être pris en charge par l’association Le Fil d’Ariane.
Le diagnostic a été confirmé cet été au mois d’août, par le généticien, le docteur Journel : « La Dépakine® a modifié les gênes de Kalon. Quand nous avons eu la confirmation de sa maladie, cela a été un soulagement de se dire que tout cela n’était pas de notre faute et à la fois, beaucoup d’inquiétudes. Il n’est, certes, pas autiste mais il n’est pas à l’abri de problèmes cardiaques, osseux, musculaires, de dentition… Quelle vie d’adulte aura-t-il ? Pourra-t-il avoir des enfants ? », s’inquiète Frédéric.
Source : le jdc