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Après quatre grossesses sous Dépakine, Valérie ne lâche rien…

Le progrés

Luis, 15 ans, Lena, 11 ans et demi et Louan, 10 ans et demi, sont nés alors que leur maman prenait de la Dépakine prescrite pour son épilepsie. Un quatrième enfant, qu’ils ne connaîtront pas, est mort d’une spina bifida.

Valérie L’Honnen se bat depuis plusieurs années.

Cette Saint-Chamonaise âgée de 44 ans, a remué ciel et terre mais aussi les institutions croisées par ses enfants, chacune des écoles, les cabinets médicaux et les services hospitaliers pour constituer un dossier et faire reconnaître le préjudice par la justice. « Je veux qu’ils soient renconnus enfants Dépakine », parce que, ajoute-t-elle : « Je ne suis pas éternelle ».

En octobre, le dossier est bouclé : 10 kg de paperasse pour raconter des vies brisées.  Photo Yves FLAMMIN

« Le dossier est clos » lâche Valérie avec soulagement. Cette maman a réussi à rassembler les documents demandés par l’avocat de l’association Apesac (lire notre encadré). Son dossier, d’un poids de 10 kg, va pouvoir être instruit.« Ce n’est pas l’argent qui m’intéresse ». Non, ce qui motive Valérie c’est l’avenir. Ses enfants ont eu un démarrage dans la vie plutôt difficile avec une scolarité chaotique due à leurs divers handicaps. Sans compter qu’ils ont été trimballés dans tous les cabinets paramédicaux possibles : orthophoniste, ergothérapeute, orthodontiste, psychomotricien, psychologue…Des phrases rayées sur les photocopies Valérie a donc pris son bâton de pèlerin pour faire le tour de tous ces cabinets et récupérer les dossiers de chacun. Tous les professionnels n’ont pas été très coopérants. « Souvent, ils ne comprenaient pas ma démarche, même lorsque je prenais le temps d’expliquer ».On lui a rendu des dossiers incomplets où des phrases étaient rayées, d’autres fois les photocopies étaient partielles. Il y aura donc toujours une part d’ombre dans le suivi médical. Néanmoins, Valérie dit aussi : « J’ai découvert plein de choses qu’on ne m’avait pas dites ». Dont une anomalie à la colonne vertébrale pour l’un de ses enfants.Valérie demeure très en colère contre le corps médical qui avait l’information mais n’a rien dit aux futures mères. « On aurait pu choisir de ne pas avoir d’enfants ou d’en avoir moins ou d’arrêter le traitement avant la grossesse ». À ce jour, il y aurait plus de 2 500 victimes connues sur la France.Valérie est allée cet été à l’assemblée générale de l’association Apesac. Elle y a croisé des parents septuagénaires tenant par la main leur enfant de 40 ans. « Ça a été un choc terrible ».Cette image d’un futur où il lui faudra encore tenir ses enfants à bout de bras mais aussi tenir tête aux institutions est une perspective qui fait mal mais donne aussi la force de poursuivre.« J’attends de voir si mon procès peut partir au pénal. On nous a quand même caché le danger ! ».

2531 victimes déja recensées 

L’association Apesac (Aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant) vient en aide aux familles. Elle a son siège 43, rue des Oliviers 66 450 Pollestres.

Elle répond au 09.53.05.07.99 et au 04.68.55.18.26 les lundi, mardi, jeudi et vendredi, hors vacances scolaires. Son site internet décompte 2 531 victimes recensées fin septembre dernier.

Plus d’infos : www.apesac.org

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