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L’association des victimes de la Dépakine se constitue partie civile

Le Parisien 

«Ensemble nous sommes plus forts». Tel est le slogan de l’Apesac, association regroupant des victimes de l’antiépileptique Dépakine, qui a annoncé ce mercredi avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile, afin d’obtenir l’ouverture d’une enquête sur ce scandale sanitaire dont l’ampleur commence seulement à se préciser. 

 «Malgré des plaintes individuelles de plusieurs familles, déposées il y a seize mois pour certaines, à ce jour, aucune date n’a été communiquée concernant une quelconque information judiciaire», a dit l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) dans un communiqué.  Cette plainte, déposée contre X, vise à ce «qu’une information judiciaire soit ouverte et qu’un juge d’instruction soit nommé».

 

Il est «urgent qu’une enquête indépendante soit diligentée pour comprendre comment (…) la Dépakine et ses dérivés ont continué d’être majoritairement prescrits chez des femmes enceintes» alors que les dangers pour le foetus étaient connus, a souligné l’Apesac.

 «Faible réactivité» de Sanofi et de l’Agence du médicament

   La molécule en cause, le valproate de sodium, est commercialisé par le laboratoire Sanofi depuis 1967, sous la marque Dépakine, et aussi sous des marques génériques. Outre l’épilepsie, contre laquelle il est censé être le plus efficace, il est également prescrit aux personnes souffrant de troubles bipolaires sous les noms de Dépamine et Dépakote.

 

Mais lorsqu’une femme enceinte prend ce médicament, son enfant présente un risque élevé – de l’ordre de 10% – de malformations congénitales mais également un risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu’à 40% des enfants exposés. En février, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a rendu un rapport qui critique la «faible réactivité» de Sanofi et de l’agence du médicament ANSM, qui n’ont pas suffisamment informé à propos des risques connus pour les patientes enceintes.

 Plus de 12.000 enfants pourraient être affectés 

 

Quelque 14.322 femmes enceintes ont consommé ce médicament entre 2007 et 2014, selon les chiffres du ministère de la Santé. Plus de 12.000 enfants en France pourraient souffrir de ces séquelles, selon l’épidémiologiste Catherine Hill, qui a établi une estimation «prudente» à partir des ventes du médicament et du nombre de femmes enceintes traitées. Selon l’Apesac, qui met en garde depuis 2011 sur les dangers du valproate de sodium, ce chiffre pourrait monter à «environ 50.000 enfants», décédés ou handicapés.

 

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Source : Le parisien 

 

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