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Dépakine : une maman de Saint-Chamond attend la reconnaissance officielle du statut de victime de ses enfants

France Bleu 

C’est un scandale sanitaire qui fait penser à celui du Madiator. Le Canard Enchaîné a révélé ce mercredi que plus de 10.000 femmes auraient pris de la Dépakine pendant leur grossesse entre 2007 et 2014. Un médicament qui entraînerait des malformations fœtales. Témoignage dans la Loire.

 

La Dépakine  est commercialisée depuis 1967 en France. Ce mercredi, le Canard Enchaîné a révélé que plus de 10.000 femmes auraient pris ce médicament pendant leur grossesse entre 2007 et 2014. Un médicament contre l’épilepsie qui entraînerait des malformations fœtales. Dès les années 80, certains médecins avaient commencé à se poser des questions. Ce n’est que l’an dernier que le lien entre la Dépakine et les malformations des enfants a été établi par un rapport d’expertise.

 

Depuis janvier 2016, les risques pour les femmes enceintes sont spécifiés dans la notice du médicament. Pour Valérie L’Honnen, une habitante de Saint-Chamond (Loire) qui a pris de la Dépakine pendant ses trois grossesses, « cela fait des années que cela dure. Déjà dans les années 80, on avait beaucoup d’infos. Il y avait des médecins qui avaient commencé à alerter. Dans les années 90, c’était encore plus précis. Mais jusqu’à fin 1990-2000, on s’est bien gardés d’en parler. »

 

Dans la région Auvergne-Rhône Alpes, il y aurait 140 enfants victimes des conséquences de la Dépakine. 22 dans la Loire et 4 en Haute-Loire, selon l’association Apesac (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant). L’association estime que dans toute la France, 30.000 enfants seraient concernés par ces malformations.

 

Valérie L’Honnen estime qu’on découvre tous les jours un peu plus l’ampleur de la catastrophe,notamment grâce au travail de l’APESAC : « On commence à mesurer l’ampleur. C’est impressionnant ce qu’on découvre. Au départ, je savais pour la concentration, les difficultés d’apprentissage, et puis malheureusement on apprend… la colonne vertébrale, les pieds, les yeux, les dents, les problèmes de sommeil, avec les troubles du sommeil qui durent dans le temps, les problèmes de langage, les problèmes d’hyperlaxité, et puis malheureusement d’autres choses au fur et à mesure. »

 

« On en voit plus, on en sait plus et c’est là qu’on se rend compte de l’ampleur des dégâts, poursuit Valérie L’Honnen. Ça montre malheureusement toutes les conséquences que ça produit sur les familles, sur les enfants. Et ça montre aussi que ça fait des années que ça dure« .

 

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Lors de ces trois grossesses, Valérie L’Honnen n’avait pas été informée des dangers liés à la prise de ce médicament. Tout juste lui avait-on parlé de risque de graves malformations de la colonne vertébrale et éventuellement du bec-de-lièvre. Mais elle devait prendre des vitamines et faire des échographies régulièrement. Rien de plus.

 

Ce n’est que l’année dernière qu’elle a compris les effets dévastateurs de la Dépakine sur les enfants. Aujourd’hui elle en veut surtout à Sanofi. Comme d’autres parents, elle a commencé les démarches pour porter plainte contre le laboratoire. Et parallèlement, elle attend la reconnaissance officielle de la maladie de ses enfants. Un fond d’indemnisation pourrait être débloqué. « C’est énorme tous les soins, tout ce qu’il y a à vivre, tout ce que les familles subissent. C’est impressionnant. On a beaucoup de soins à leur faire faire. C’est pesant pour eux, c’est lourd pour nous, c’est compliqué pour la famille. Mais c’est aussi le budget. Vous avez tout un tas de soins qui ne sont pas remboursés ».

 

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Source : France Bleu 

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