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Dépakine: les victimes demandent à l’Etat d’engager la responsabilité de Sanofi

RFI 

Dans le scandale de la Dépakine, ce médicament contre l’épilepsie qui pouvait entraîner la naissance d’enfants handicapés, l’Etat a admis son erreur et va procéder à l’indemnisation au cas par cas des familles. Les associations de victimes demandent maintenant que Sanofi, le détenteur du médicament, soit contraint de participer au dédommagement.

 

Reçues ce 24 août au ministère de la Santé, les victimes de la Dépakine ont remporté une victoire. Une enquête sanitaire a été ouverte et dira combien d’enfants sont devenus autistes en raison d’un traitement avec ce médicament contre l’épilepsie.

 

Le montant des indemnisations dépendra directement de cette enquête et les familles seront évaluées au cas par cas. Si l’Association des victimes de la Dépakine s’en félicite, elle souhaite que l’Etat contraigne le laboratoire Sanofi, détenteur du médicament, à participer aux dédommagements.

 

Pour Marine Martin préside l’Association des victimes de la Dépakine, Sanofi rejette la responsabilité sur les médecins qui ont continué de prescrire le médicament après 2006, quand les risques ont été révélés. Or, « on ne pouvait pas interdire ce médicament car certaines femmes sont pharmaco-dépendantes, elles ont besoin de ce traitement pour vivre ».

 

La Dépakine toujours prescrite

 

Dans cette affaire, la Direction de la Santé a admis son erreur. Elle aurait pu, dans les années 1990, avertir que la Dépakine présentait des risques pour les femmes enceintes. On estime ainsi que 10 % des enfants de mères traitées avec ce médicament ont des membres paralysés ou atrophiés. D’autres sont nés autistes ou avec des troubles du comportement et du langage.

 

Pour Me Charles Oudin, l’avocat de l’Association des victimes, « la situation est grave. Aujourd’hui, près de 15 000 femmes comprennent l’origine de l’autisme de leur enfant par la télévision et les journaux. Personne ne les a averties ». L’Association des victimes était reçue au ministère précisément en raison de ce défaut d’information.

 

La Dépakine, qui soigne l’épilepsie, continue d’être commercialisée, mais dans un cadre très réduit, car son efficacité reste prouvée. Les médecins généralistes ne la prescrivent plus ; elle est désormais réservée aux neurologues. Si le patient est une femme, elle doit signer un document qui atteste qu’elle la prend en connaissance de cause des risques si elle tombe enceinte.

 

Source : RFI 

 

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