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Dépakine: l’avocat des victimes pas surpris

Le Figaro 

Les informations du Canard Enchaîné selon lesquelles 10.000 femmes enceintes ont pris de la Dépakine, un médicament dangereux pour le foetus, n’ont pas surpris le principal avocat des victimes qui réclame la mise en place rapide d’un mécanisme d’indemnisation. « Ces chiffres ne nous surprennent pas, l’ordre de grandeur correspond à ce qu’on voit dans les dossiers » a indiqué aujourd’hui à l’AFP Me Charles Joseph-Oudin qui travaille sur quelque 850 dossiers, dont 4 plaintes au pénal et 15 procédures civiles, les autres dossiers étant « en cours de constitution ».

Dans son édition d’aujourd’hui, le journal satirique écrit que 10.000 femmes enceintes ont pris de la Dépakine entre 2007 et 2014, selon une étude « alarmante » menée conjointement par l’agence du médicament ANSM et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS) mais « soigneusement cachée aux familles ». Ce chiffre n’a pas été confirmé par le ministère de la Santé qui a seulement indiqué que le premier volet de l’étude serait présenté à l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) le 24 août prochain.

Présent dans plusieurs spécialités pharmaceutiques dont la Dépakine, commercialisée en France par le laboratoire Sanofi depuis 1967, le valproate de sodium est sur la sellette depuis des années à cause d’un risque élevé de malformations – de l’ordre de 10% – mais également d’un risque plus élevé de retards intellectuels et/ou de la marche, ainsi que de cas d’autisme, qui peuvent atteindre jusqu’à 40% des enfants exposés.

En se basant sur les chiffres du Canard et sur les pourcentages de risques, Me Joseph-Oudin évalue à environ 710 le nombre d’enfants qui sont nés chaque année entre 2007 et 2014 avec des malformations ou des troubles neuro-développementaux. En remontant jusqu’à 1994, « date charnière » à partir de laquelle tous les risques du médicament « commencent à être connus », ce sont près de 15.000 enfants qui pourraient avoir été touchés au total si les chiffres du Canard sont confirmés, selon Me Joseph-Oudin.

Ce dernier a en revanche démenti que le ministère de la Santé ait voulu cacher l’étude aux familles. « Le ministère ne nous a rien caché » a-t-il dit, précisant que le rendez-vous du 24 août était fixé depuis la fin juillet. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de parvenir à des avancées rapides dans la prise et charge et l’indemnisation des victimes et émis le souhait qu’une loi puisse être votée « avant la fin de l’année » sur un mécanisme d’indemnisation du type de celui mis en place pour le Mediator.

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Source : Le Figaro

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