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Dans la presse en 2016

Scandale de la Dépakine : Roxane attend les excuses du laboratoire Sanofi

France 3 

 

Les victimes de la Dépakine se sont réunies hier à Pollestres (Pyrénées-Orientales). L'association Apesac se bat pour l'indemnisation des familles. Parmi les enfants victimes de malformations liées à ce traitement contre l'épilepsie de leurs mères, Roxane Simonin.Témoignage courageux et émouvant.

 

A l'occasion de la réunion de plusieurs familles de victimes qui accusent le médicament Dépakine de malformations sur leurs enfants, nous avons rencontré le 28 mai 2016 à Pollestres (Pyrénées-Orientales) une jeune femme de 22 ans, Roxane Simonin. Courageusement, elle nous a décrit ses troubles (énurésie, difficultés à parler) et les moqueries de ses camarades d'école lorsqu'elle était plus jeune et qu'elle ignorait l'origine de sa "différence". Aujourd'hui encore, elle continue de faire pipi au lit, une honte pour la jeune femme. La mère de Roxane a pris de la Dépakine quand elle était enceinte car elle souffrait d'épilepsie. C'est en regardant un reportage télévisé que Maryse Simonin a fait le lien entre cette prescription et l'état de son enfant.


Fondée en 2011 par une famille de Pollestres (Pyrénées-Orientales), l'association Apesac réunit actuellement 1500 personnes. Elle se bat pour que les responsabilités du laboratoire Sanofi, des médecins et de l'Etat. 

Première "victoire" pour les familles : un rapport officiel vient d'admettre que les dangers de la Dépakine étaient connus depuis longtemps. 

 

"Dès les années 1980 , les malformations physiques étaient connues. Les troubles autistiques dès 1994. Pourquoi avoir attendu plus de vingt ans pour mettre dans les notices ces informations à jour ? On ne comprend pas" déplore la président de l'Apesac, Marine Martin, mère de deux enfants touchés.

 


Comme dans l'affaire du Médiator, un fond d'indemnisation des victimes devrait bientôt voir le jour. 4500 plaintes ont déjà été déposées contre Sanofi.

 

Roxane attend "que Sanofi s'excuse, fasse preuve de bonne volonté et assume ses erreurs".

 


Au grand désespoir des milliers de victimes, le laboratoire nie toujours ses responsabilités. Et pendant ce temps… le médicament est toujours prescrit.


 

Source : France 3