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Dans la presse en 2016

Dépakine, un anti-épileptique au cœur d'un scandale sanitaire

RCF

La Dépakine, médicament contre l'épilepsie, pourrait être à l'origine de nombreux troubles du développement chez des enfants dont la mère était sous traitement au moment de la grossesse.

Pour traiter l'épilepsie et les troubles bipolaires, les laboratoires pharmaceutiques ont mis au point un médicament contenant du valproate de sodium: la Dépakine. Le médicament est commercialisé à partir de 1967.

Les effets potentiellement dangereux pour un fœtus étaient connus dès le lancement du médicament, mais il n'a pas été pour autant interdit de prescription aux femmes enceintes. Au début des années 2000, plus de 30 ans plus tard, des malformations, dysmorphies faciales ou des troubles liés à l'autisme ont été diagnostiqués chez des enfants nés alors que leur mère prenait de la Dépakine. 

NAISSANCE D'UNE ASSOCIATION DE VICTIMES

C'est devant ce constat et la découverte progressive du nombre de victimes qu'est née l'association Apesac(Association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant). Elle dénombre en France près de 2300 victimes de la Dépakine et 500 familles touchées

Face à cette mobilisation, les autorités sanitaires ont commencé à réagir:  l’IGAS a été saisie pour mener une mission d’enquête sur le sujet en juin 2015. Depuis le 1er janvier 2016, « la Dépakine ne doit pas être prescrite chez les femmes en âge de procréer, sauf en dernière intention c'est à dire en cas d'échec des autres traitements » et « chaque patiente devra avoir été informée des risques extrêmement toxiques de la Dépakine sur le foetus ».



MÈRE DE 3 ENFANTS NÉS SOUS DÉPAKINE

C'est en regardant la télévision que Sylvie Billon a compris que trois de ses enfants pouvaient avoir été victimes de la Dépakine. A 22 ans, deux crises d'épilepsie ont pour conséquence la prescription de Dépakine. Un an plus tard, elle tombe enceinte. Ajourd'hui, elle est mère de 4 enfants, dont 3 garçons atteint de symptômes différents (autisme Asperger, dysplasie). Sa fille, née après avoir arrêté la prise de Dépakine, ne présente elle aucun de ces problèmes physiques.

Convaincue d'avoir été mal informée des conséquences de la Dépakine pendant une grosesse, Sylvie Billion cherche désormais à faire entendre sa voix et prouver la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques.

 

Source : RCF