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Dépakine : plus de 70 victimes du médicament en Gironde se réunissent pour témoigner

France bleu 

Depuis la révélation du scandale de la Dépakine, on dénombre de plus en plus de victimes. En Gironde, elles sont plus de 70 familles touchées. Elles se sont réunies à Cadaujac pour témoigner de leurs souffrances, et parler des actions qu’elles souhaitent mettre en place.

 

Les victimes de la Dépakine en Gironde sont plus de 70. Ce médicament pour traiter l’épilepsie, a provoqué des centaines de malformations chez des bébés exposés in utero en France selon un rapport de l’IGAS publié en février. Membres de l’association APESAC, les familles victimes du médicament se sont réunies à Cadaujac pour témoigner de leurs souffrances, et parler des actions qu’elles souhaitent mettre en place.

 

« Des choses ont été cachées volontairement »

 

La famille Magois est venue de la Rochelle. Cécile s’installe, boit fébrilement son café. À côté d’elle, Louis, 14 ans. C’est son second fils, atteint du syndrome valproate fétal, dû à la dépakine, qu’elle aura pris pendant 25 ans. Le diagnostic est posé en 2007 : « Là j’ai pris une claque. Ça a été l’effondrement total. Comment est-ce possible ? Comment ça se fait qu’on ne soit pas prévenus ? On passe par tous les sentiments à ce moment-là » explique-t-elle.

 

Louis est atteint d’un handicap mental léger. Il souffre de troubles du comportements. Il arrive à mieux gérer ses émotions raconte sa maman, mais le handicap restera à vie. Une injustice pour Bruno, le papa. Il a beau lire les notices du médicaments, rien n’était indiqué : « Moi je pense que c’est des choses qui ont été cachées volontairement ». Aujourd’hui la famille se pose sérieusement la question de mener une action en justice : « On souhaite une reconnaissance du laboratoire ! Mais le combat est très inégal et perdu d’avance… ». Mais cette rencontre aura permis à Cécile, Bruno et leurs fils de voir qu’ils ne sont pas seuls dans leur combat.

 

La famille Magois, victime de la dépakine, témoigne – https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/extrait?content=6ecfba46-5243-4723-809f-cafa4cf7749e

 

Les victimes attendent une reconnaissance de Sanofi

 

Lisa est la fille de Laurence Blanchard, à l’origine de la réunion. Elle est atteinte d’un syndrome, le spina bifida occulta, une faille au niveau des vertèbres, à cause de la dépakine. À 22 ans, elle porte plainte contre SANOFI. Cette réunion lui a fait comprendre qu’elles étaient de très nombreuses victimes : « Ces familles partagent, parlent beaucoup. Mais voir autant de monde touché par ce médicament, ça fait mal au coeur, on a de la peine » raconte Lisa.

 

La jeune femme espère une reconnaissance : « Que Sanofi dise oui ! C’est à cause de ce médicament que ces enfants sont handicapés ».

 

Combien de fois on nous a ri au nez ? Qu’on nous a dit « c’est dans votre tête » ? Que Sanofi reconnaisse que nous sommes des enfants dépakine.
— Lisa

 

Lisa Blanchard : « Il faut que l’on se batte tous ensemble contre Sanofi » https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/extrait?content=8bfb2937-0518-4f53-ad39-0e03ec390577″« On va faire ce qu’il faut pour que Fanny ait des réponses »

 

Sandrine et Francisco Maneiro habitent Artigues. Sandrine, 48 ans, prend de la dépakine depuis ses sept ans, et continue à en prendre. Sa fille de 10 ans, Fanny, a toujours eu des problèmes de santé, née prématurée. Elle a découvert la cause il y a un mois, et porte plainte contre SANOFI : « On fait confiance aux médecins. C’est dur à réaliser… On ne sait pas comment ça va tourner, quel sera l’avenir de Fanny » raconte Sandrine.

 

Sandrine : « On demande que nos enfants soient soignés » https://www.francebleu.fr/player/export/reecouter/extrait?content=4845f02c-391b-4c42-babf-c02fa474d41e

 

Le 8 avril, Marine Martin, présidente de l’association APESAC, sera reçue par le ministère de la santé pour participer au choix des responsables des futurs centres diagnostics. Le 14 avril, avec maitre Oudin, avocat des victimes, elle y retournera pour mettre en place une voie d’indemnisation pour les familles des victimes.

 

Source: France bleu 

 

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