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Dépakine : « Mon gynécologue m’a dit de continuer mon traitement »

France Bleu 

En plein scandale de la Dépakine, une Bas-Rhinoise témoigne sur France Bleu Alsace mardi. Ces jumeaux, âgés aujourd’hui de 10 ans, sont victime de troubles autistiques et de malformations dus au traitement anti-épileptique pris par leur mère pendant la grossesse.

 

Lucile Henning est épileptique depuis l’âge de 14 ans. Dix ans plus tard, quand elle a souhaité avoir un enfant, personne ne l’a mis en garde contre les effets de la Dépakine. « Personne ne parlait des effets tératogènes ou de malformations au niveau du foetus, mon gynécologue m’a dit de continuer la Dépakine« . Lucile Henning a mis au monde des jumeaux, Maxime et Solène. « Maxime a marché tardivement, à 23 mois« , raconte sa mère. « Ma fille a développé des troubles du langage et du comportement« . C’est à partir de là que la diagnostic a été posé. Un généticien fait le lien entre ces troubles et la Dépakine.

 

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Bientôt un logo « interdit aux femmes enceintes »

 

Ce médicament est un anti-épiletique reconnu et efficace. Mais la semaine dernière, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a confirmé qu’il était responsable d’au moins 450 malformations congénitales chez des bébés entre 2006 et 2014.

 

Pourtant depuis 1986, « les effets tératogènes de la Dépakine étaient connus du laboratoire Sanofi, de l’agence du médicament, des gynécologues« , assène Franck Henning, son mari. « Mais il y avait juste indiqué sur la notice qu’il fallait consulter son médecin. Depuis le début de cette année, la notice a changé et bientôt il y aura le logo de la femme enceinte, barré, comme sur les bouteilles d’alcool« .

 

Une plainte contre l’Etat et Sanofi

 

Aujourd’hui, Maxime et Solène ont 10 ans. Ils souffrent de troubles autistiques et de malformations. Ils ont besoin d’un suivi médical constant : pédopsychiatre, orthophoniste, psychomotricienne, orthoptiste.

 

La famille est membre de l’APESAC, l’association des parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant, qui fait largement connaître les dangers du valproate, présent dans la Dépakine et soutient les familles de victimes. Elles envisagent de porter plainte contre le laboratoire Sanofi et l’Etat. L’association affirme avoir déjà recensé plus de 1000 victimes.

 

Ce logo devrait bientôt figurer sur les paquets de Dépakine © Radio France – Marie-Thérèse Koehler

Source : France Bleu 

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