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Dépakine : « Ils ont empoisonné nos enfants »

Le Dauphiné 

C’est à la télévision que Maryline Bourdi a appris l’origine du handicap de ses jumelles. 

En 2015, la mère de famille, résidant à Étoile-sur-Rhône, est tombée par hasard sur un reportage concernant la Dépakine, ce médicament anti-épileptique qu’elle a utilisé pendant sa grossesse. Ce traitement serait à l’origine de nombreuses malformations et troubles du comportement chez l’enfant. 

« J’ai fait confiance aux médecins » 

Aujourd’hui, ses deux filles de 17 ans, Kathy et Émilie, souffrent de plusieurs pathologies : hémiplégie, scolioses, déformation des pieds, dysmorphie… Les symptômes sont nombreux. Pourtant, au moment de sa grossesse, aucun médecin ne l’avait mise en garde contre la Dépakine, commercialisée par le laboratoire Sanofi. « J’ai consulté différents spécialistes, et tout le monde m’a dit que je ne craignais rien en poursuivant le traitement. Moi, j’ai fait confiance aux médecins ».

 

Francis et Catherine Guillabert ont également appris le danger de la Dépakine à la télévision, en février dernier. Mais trop tard. Leur fils, Cédric, est décédé en 2012 des suites d’une malformation cardiaque. Pour ces parents, cette révélation médiatique est un soulagement. « Enfin, j’ai compris pourquoi mon fils avait tant de problèmes, témoigne Catherine Guillabert. Je me suis sentie soulagée, je sais que rien n’était de ma faute ». 

Ces Valentinois se sont eux aussi sentis trahis par le personnel médical qui a encadré la grossesse. « Catherine était enceinte de 5 mois quand on nous a alertés sur une malformation cardiaque du fœtus, raconte Francis Guillabert. On a alors voulu suivre un avortement thérapeutique, mais le médecin a refusé car il jugeait la pathologie opérable. Mais ce n’était pas vrai ». 

Pour ces familles, l’incompréhension a rapidement fait place à la colère. Comme d’autres victimes, Danièle Guilbert, mère d’un enfant polyhandicapé, accuse les pouvoirs publics et le laboratoire d’avoir fermé les yeux. « Déjà dans les années 90, ils savaient que le médicament posait problème. Ils n’ont pas évalué les conséquences que cela pourrait avoir. Et aujourd’hui, ils font l’autruche car ils ne savent pas comment gérer les dégâts ».

 Source : Le Dauphiné

 

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