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Dans la presse en 2016

Jeumont: le combat d’une maman contre les effets d’un anti-épileptique

La Voix du Nord 

Dès la naissance de sa fille, Fiona, «  j’ai senti qu’il y avait un problème, explique-t-elle. Elle ne pleurait pas, elle refusait de s’alimenter. Je devais utiliser une pipette pour la nourrir. ». Jessica en parle au personnel soignant. «  On me répondait toujours, «vous savez un enfant n’est pas l’autre...»  ». Lors des consultations PMI, idem, Jessica explique les retards de sa fille «  pour s’asseoir, marcher, parler  ». Là encore, tout le monde se veut «  rassurant  ». Jusqu’à ce que Jessica se décide à emmener sa fille au Centre d’action médico-sociale précoce d’Aulnoye-Aymeries. Là-bas, on met enfin un nom sur la maladie de Fiona : l’autisme.

EN LIEN AVEC une association

«  Au fond de moi, j’ai toujours eu un doute quant à ma prise de valproate de sodium  ». Aussi, quand elle souhaite avoir un deuxième enfant, en 2008, elle décide de prendre les devants. «  Je suis retournée voir le neurologue. Lui ai reparlé de Fiona, de son syndrome. Je lui ai demandé de se renseigner sur d’éventuels dangers quant à une prise médicamenteuse de valproate de sodium .  » Son insistance est telle que le neurologue finit par lui dire «  que la Dépakine (le médicament pris par Jessica) n’est pas le traitement le plus anodin pendant une grossesse  ». Et lui propose un autre traitement anti-épileptique. «  Bien moins toxique  », explique-t-elle. Timéo, aujourd’hui 8 ans, est un enfant tout à fait « normal », ne souffrant d’aucune pathologie.

Tout cela aurait pu en rester là. Mais, «  un jour, j’ai entendu à la télévision, des personnes parler du scandale de la prise de valproate de sodium et de ses dérivés. Des malformations physiques que cela pouvaient engendrer chez les enfants. Mais aussi le syndrome de l’autisme .  » Jessica a tout de suite reconnu dans cette description sa fille, Fiona. «  J’ai aussitôt pris contact avec l’association nationale APESAC (Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant) et sa présidente, Marine Martin, qui milite pour faire connaître l’embryofoetopathie au valproate auprès des pouvoirs publics.  »

Jessica se souvient. «  La première fois que je suis allée sur leur site Facebook, j’ai vu des photos de malformations chez les enfants nés sous prise de valproate de sodium. Je suis restée figée. En fait, c’est comme si je voyais en 80 exemplaires le pied de ma fille...  » Avec cette même malformation.

Jessica est aujourd’hui convaincue que sa fille est une victime des effets nocifs de sa prise de valproate de sodium. Elle multiplie, depuis, les démarches qui pourront le faire reconnaître. «  J’ai récupéré, avec toutes les embûches que cela suppose, mon dossier médical ». Qu’elle a fait suivre à un avocat à Paris, le même que celui de l’association APESAC.

Le valproate de sodium est présent dans les médicaments de type Dépakine, Dépamide, Dépakote...

Source : La voix du nord