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Dépakine (trouble bipolaire, épilepsie) et malformations congénitales : information tardive aux patients

Psychomédia

L’acide valproïque ou valproate (commercialisé sous les noms Dépakine, Micropakine, Dépakote, Dépamide et générique), utilisé pour le traitement de l’épilepsie et du trouble bipolaire (épisodes de manie), est très risqué pour le fœtus lorsque pris pendant la grossesse (effets dits tératogènes).

Le médicament expose, a indiqué l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM) en novembre 2015 dans une lettre aux médecins à « un risque élevé de malformations congénitales (risque d’environ 10 % en moyenne) ; un risque accru de troubles neuro-développementaux (jusqu’à 30 à 40 % des cas) » !

Dès les années 1980, les risques de malformations commençaient à être connus, mais en France, le médicament a continué d’être utilisé par des femmes enceintes jusqu’en 2014, rapporte Libération.

L’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) regroupe 500 familles et 1 000 enfants touchés.

L’Inspection des affaires sociales a ouvert une enquête, dont les résultats sont attendus prochainement, visant notamment à déterminer le nombre de victimes du médicament, rapporte AFP. Le parquet de Paris a également ouvert une enquête préliminaire pour déterminer les éventuelles négligences de Sanofi, des autorités et des médecins.

« Il est vrai que l’information directe aux patients est arrivée très tardivement, sur la notice en 2010 », reconnaît Dominique Martin, directeur général de l’Agence française de sécurité du médicament (ANSM). Alors que le « résumé des caractéristiques du produit (RCP), fiche destinée au médecin, mentionne les risques de malformations depuis les années 80 », poursuit-il.

Le 9 décembre 2015, la Haute autorité de santé (HAS) et l’ANSM ont publié « une fiche mémo » portant sur les risques et les alternatives au médicament qui ne doit « pas être prescrit chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes, sauf en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux alternatives médicamenteuses existantes ».

80.000 jeunes filles et femmes en âge de procréer utilisent ce médicament, selon l’ANSM.

HAS / ANSM : Alternatives à l’acide valproïque chez les filles, adolescentes, femmes en âge de procréer et femmes enceintes ayant un trouble bipolaire ou une épilepsie

Source : http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2015-12-10/valproate-malformations-congenitales

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