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Dans la presse de 2005 à 2012

2008 : des soupçons sur la relation entre handicap et Dépakine

Ina.fr, 2008

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L'agence du médicament est mise en examen pour "homicides involontaires", en 2008, ce médicament était soupçonné de causer des handicaps chez l’enfant pendant la grossesse.

"Cette femme de 36 ans est une mère de famille accablée. Elle est torturée à l’idée d’avoir transmis malgré elle à ses deux garçons une infection proche de l’autisme avec un retard mental manifeste. Depuis qu’elle est ado, elle suit un traitement antiépileptique". 

Le visage caché, la femme témoigne : "Au début, j’ai eu un énorme sentiment de culpabilité, c’est moi qui était malade, c’est moi qui ai pris les médicaments et j’ai porté mes enfants et j‘ai eu l’impression de les avoir empoisonnés". 

Après une première conciliation infructueuse, elle porte plainte contre les laboratoires Sanofi. 

Me Karine Dubois Avocate de la plaignante, précise : "Ils ont mis en circulation un médicament qui était dangereux pour les enfants à naître. Aujourd’hui, ça figure au Vidal, on sait qu’il y avait des risques pour les mamans enceintes à suivre ce traitement"

Y a-t-il une relation de cause à effet entre le médicament incriminé et la maladie des deux enfants ? La réponse préfigure déjà une bataille d’experts, concluait alors le commentaire.

C'est la molécule appelée valproate de sodium qui est mise en cause. Elle a été commercialisée en 1967 sous la marque Dépakine par le laboratoire Sanofi, et prescrite dès lors aux personnes souffrant de troubles bipolaires ou les épileptiques. Elle serait à l'origine de malformations congénitales sur le fœtus lorsqu'elle est prise pendant la grossesse. Le nombre d’enfants handicapés à cause de cette molécule se situerait entre 15 000 et 30 000, selon les études.

En mai 2019, une victime de la Dépakine obtenait 1,3 million € d’indemnisation.

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé, lundi 9 novembre, être mise en examen pour "blessures et homicides involontaires par négligence" dans l’affaire de la commercialisation de l’antiépileptique Dépakine.

 

Source Ina.fr